Le groupe Michelin a communiqué le 2 avril 2025 sur les nouvelles conditions de télétravail. Ainsi, il a l’intention de le limiter à 2 jours par semaine dans toutes les Régions du monde dès 2025.
Le précédent accord, en France, autorisait le télétravail 3 jours par semaine, auxquels il était possible d’ajouter du télétravail occasionnel. L’automne dernier, il semblait évident que ces dispositions allaient être reconduites dans le nouvel accord. Mais les négociations n’ont pas pu se dérouler. Le calendrier de réunions était trop chargé avec la fermeture des sites de Cholet et de Vannes. Ces négociations ont donc été reportées au printemps.
Et patatras, nous apprenons à 15 jours du début des discussions, qu’il n’y aurait pas de débat possible sur la durée maximale.
Cette communication prend de court les organisations syndicales. Quelle va donc être leur marge de manœuvre lors de cette négociation, si dès à présent il y a une limite à 2 jours.
Quelles vont être les conséquences sur l’organisation de la vie familiale des salariés ? Sur la vie des services ? Allons-nous assister à des démissions en cascade, avec comme corollaire la désorganisation des services, la perte de compétences, la surcharge de travail et un stress accru ?
A Clermont, l’active office (le flex office à la mode Michelin) a été mis en place dans de nombreux services. Le télétravail était sensé réguler la baisse du nombre de places dans les bureaux. Comment sera-t-il possible d’accueillir et d’offrir un poste de travail ergonomique à chacun des salarié de retour au bureau une journée supplémentaire ?
Il va falloir que la direction réponde à toutes ces questions et à bien d’autres encore à l’ouverture des négociations dans dix jours.