Congés imposés pour les salariés Michelin de C25

Déjà, au début de l’année 2023, les salariés des GRV avaient été impactés par une panne de boudineuse sur le site de Montceau entraînant la mise à l’arrêt partielle du site des Gravanches.

L’histoire se répète aujourd’hui à Cataroux. A croire que l’entreprise n’a pas retenu la leçon. Deux boudineuses sont tombées en panne, avec casse de l’arbre moteur pour l’une et casse du réducteur pour la deuxième. En cause, des mélanges trop durs pour ces machines. Pour remplacer ces pièces, la direction nous annonce un délai de plusieurs semaines. Pendant cette période, des mélanges se feront sur d’autres sites, Ladoux, Roanne, Bourges ou Cholet.

La direction estime la perte de production à environ 70 % d’enveloppes. Elle espère un retour progressif à la normale dans 8 jours lorsque les délestages auront été mis en place. Mais il n’y a aucune certitude aujourd’hui.

La CGT déplore cette situation. Encore une fois les salariés paient les pots cassés du manque de vision à long terme et de l’absence d’investissements sur les machines. Pourtant, ces pneus fabriqués à Cataroux, représentent une activité phare de l’entreprise avec une forte valeur ajoutée. Pourquoi attendre la casse pour réagir ?

Les agents de C25 produits finis et T50 (environ 400 salariés) se voient imposés 3 jours de congés (semaine 22) lundi 29 et mardi 30 mai, plus une journée supplémentaire dans la semaine. Les cocas devront prendre une journée de congés en « solidarité » avec leurs collègues.

Autre inquiétude, le sort des intérimaires pendant cette période d’instabilité.

Lors du CSE Extra qui s’est tenu ce jour, les élus CGT ont été les seuls à demander à la direction des absences indemnisées pour l’ensemble des salariés impactés sans obligation de prise de congés. Ils n’ont pas été entendu.  Il serait également possible d’occuper les salariés sur d’autres tâches, formations, nettoyages, maintenance, pour éviter de voler des jours de congés. La direction estime qu’il n’y pas la possibilité d’occuper autant de salariés pendant plusieurs jours.

Dans le même temps, des militants CGT étaient présent ce matin à O22 au côté des salariés.Ils leur ont proposé de se rassembler pour les informer de la situation de leur atelier, ainsi que de l’impact de cette panne sur leur travail quotidien. Une quarantaine d’opérateurs se sont retrouvé au réfectoire. L’inquiétude était perceptible. Beaucoup n’accepte pas de faire les frais de cette situation.

Un état de lieu doit être transmis aux élus mercredi prochain. Si la situation perdure, un nouveau CSE Extra sera réuni jeudi 1er juin.

La CGT rappelle également que la période électorale n’est pas achevée. Une partie des salariés n’a pas voté pour le 2ème tour dans cet atelier. La direction nous assure qu’il y aura accès aux salles de vote pendant tout le week-end, ainsi que mardi et mercredi prochain. Mais à qui va-t-elle faire croire que des salariés vont faire le déplacement à l’usine uniquement pour voter ?

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